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dimanche 12 juin 2011

COUP DE GUEULE : ARGENTAN... C'EST PAS POSSIBLE !


Chaque jour à la télé., à l’écoute de la radio. ou dans les colonnes des journaux, des gens qui se disent « journalistes » ou « politiques » tapent sur des jeunes qu’ils traitent de paresseux, de dealers ou d’escrocs oubliant qu’en Normandie, il y a à peine cent ans, il fallait un pistolet chargé pour aller de Bernay à Orbec.

Ils alimentent ainsi, consciemment ou inconsciemment, la haine entre les générations et les ethnies qui conduit inévitablement à l’affrontement politique .

Ils oublient que se cache parmi ces « jeunes » des milliers de gens qui se taisent, se lèvent tôt, sont honnêtes, diplômés et travaillent sans se plaindre plus de 35 heures par semaine dans des stages sans fin qui, à la fin du mois, ne leur laissera qu’une faible partie du SMIC .

Les retraités de la fin du XXe siècle ( époque bénie !) se foutaient déjà du sort de leurs enfants mais ceux qui manifestent aujourd’hui ( à raison !) se préoccupent-ils de la triste vieillesse que se préparent à vivre les jeunes d’aujourd’hui qui auront accumulé chômage et stages divers … La solidarité, chantée par Zola, a laissé la place au « chacun pour soi » !

Tout ça pour vous dire que samedi soir, vers 19 heures, l’un de ces stagiaires, ayant déjà travaillé son compte depuis de le début de la semaine était monté en hâte dans le train de Caen ( qui venait de Tours) avec son vélo comme il le fait chaque jour au départ de son domicile. Il était fatigué et n’avait qu’une hâte : rentrer chez lui d’où il était parti depuis 6 heures le matin !

C’est alors que le contrôleur ( qui est seul Maître à bord ! … Vous savez celui qui porte une casquette ?) le fit descendre du train sous prétexte que celui-ci n’était pas conçu pour de tels engins !

Il ne demandait que la permission de s’asseoir sur le plancher à côté de son deux roues comme il le fait tous les samedis .

Notre stagiaire en pleurs descendit alors du train victime des récriminations de l’employé zelé !
Il dût attendre le train de 20H00 pour rentrer chez lui !
Ces contrôleurs sont-ils aussi intransigeants avec les voyageurs sans billet ?

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