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lundi 29 août 2011

VIMOUTIERS : "LE COUPERET" n° 26 .

Epilogue

Quelques années plus tard, alors que je me reconstruisais à Argentan ( Des amis de gauche m’ont alors tendu la main, je veux seulement citer Claude Doyennel, qui m’a redonné espoir et François Doubin qui m’a facilité les choses pour que ma famille s’installe à Argentan, à 30 km de Vimoutiers .) un appel téléphonique allait brusquement changer le cours des évènements et m’ouvrir les yeux .

Alors que l’un des anciens avocats de l’Union des Banques, installé à Antibes, spécialisé dans les dépôts de bilan m’avait déjà déclaré que j’avais été victime d’une « mauvaise application de la Loi… »(*) et que j’avais reçu le soutien d’un ancien Président de la République un soir quelqu’un m’appela anonymement au téléphone et me déclara en substance : «  En 1993, vous avez été victime d’un lynchage. Si vous voulez en savoir plus, renseignez-vous auprès de votre dernière banque.. !  »

Je ne sus jamais qui m’avait téléphoné ce soir là ! Je savais simplement que c’était un homme mais j’allais mettre cette information à profit et me renseigner auprès de ma dernière banque …

J’appris alors que mon banquier avait été relevé de ses fonctions directoriales pour « malversations » et on me conseilla discrètement d’enquêter dans une ville voisine où s’élevait sa maison.

On m’informa alors que cet homme, d’après les dires des témoins, était un véritable aigrefin qui profitait de sa position pour obtenir ce qu’il désirait . Ainsi, on racontait qu’il avait obtenu sa maison auprès de commerçants endettés vis à vis de la banque et qu’il avait bénéficié de travaux en usant du même stratagème auprès d’un artisan en difficulté.
C’est un autre artisan qui l’avait fait tomber en refusant d’être plumé par ce banquier.

Il fallait justement que je me rende au siège de cette banque à laquelle je « devais » de l’argent sur mes comptes personnels . J’allais enfin savoir . J’avais rendez-vous avec la responsable du contentieux et lui lâchais ce que je venais d’apprendre. 
Son ton, d’abord très agressif, changea soudain . Elle se détendit , se fit plus aimable et convint de m’appeler dans les jours prochains pour me confirmer un « éventuel » accord .

Elle me fit « cadeau » d’une somme importante à condition que je solde rapidement mon litige .

J’étais désormais convaincu que je tenais l’un des responsables de mes maux. Cette banque ne voulait pas que mon affaire fasse des vagues...

Cet établissement détenait le compte du personnel communal et celui du Comité des Foires…Autant dire qu'il y avait beaucoup d'argent !

Je me rappelais qu’en 1992 je venais de conclure une très bonne affaire et que ma banque me confirmait un concours confortable qui correspondait à mes besoins.

Mais, « ON » réussit à me convaincre de quitter cet établissement bancaire pour aller en face dans une « autre banque » où mon sort serait beaucoup plus doux, beaucoup plus adapté , plus commode .

Hypnotisé,  flatté comme le corbeau de la fable, ouvrant orgueilleusement ma queue en panache comme un paon, j’ouvris naïvement et connement un large bec … et laissa tomber ma proie ! J’optai pour une ombre …

Je préférai solder mon concours qui totalisait plus de 200.000 FR, y plonger tout mon fric disponible et solder mon compte professionnel à la seule promesse d’un banquier que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam et qui me promettait de m’en offrir plus dans un mois ou deux …

Un mois plus tard, quand « ON » me tint prisonnier , que je fus entre les griffes de mes prédateurs, il me fallut attendre, et attendre encore le bon vouloir du banquier… Bien sûr, le concours de vint jamais mais le dépôt de bilan fut rapide ! C’est fou ce que j’ai pu être naïf …

A SUIVRE…

(*) Certains juristes, consternés par la pâle copie  de justice qu’on y rendait parfois, se réfusaient même à revètir leur robe noire !
PS 1 : Pour "survivre" je me souviens que j'avais demandé à un ami présent sous la halle au beurre de vendre mes gouaches consacrées,au motif en pommes. Le commissaire général s'en rendit compte et enjoignit au commerçant de retirer immédiatement les gouaches...

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