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lundi 18 juin 2012

ENCORE UN "SOUPCON" DE POLITIQUE ...

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais je commence à en avoir "ras le s'iau" de la politique ! Il est grand temps que tout cela se termine et que nous passions à d'autres sujets !
Je laisse donc la parole à mon ami Jean-Louis REMANDE pour une analyse des résultats de ce second tour de scrutin. Après, c'est promis, nous n'en parlerons plus !

 
" Les résultats de l'élection législative du 10 juin 2012 sont très en dessous de ce que laissaient présager les résultats de la présidentielle et les 11 % de Jean-Luc Mélenchon. Le Parti communiste français perd 8 circonscriptions, la totalité au profit du Parti socialiste.

Les résultats du 17 juin sont tombés : il y a 10 députés communistes et Front de gauche à l'Assemblée nationale, dans une chambre dominée par le seul Parti socialiste. Ce résultat ne reflète pas la réalité de l'implantation du Pcf dans le pays, mais il traduit l'accentuation de la bipolarisation de la vie politique française. Le résultat du Front de gauche à l'élection présidentielle n'a pas permis un arrêt de cette tendance lourde de la vie politique française. 

Il est difficile de tirer un enseignement global des résultats tant les situations sont diverses. 

 Dans la 14e circonscription du Rhône redécoupée, intégrant une ville socialiste supplémentaire,  André Gérin, député sortant, a fait campagne pour Michèle Picard, la maire de Vénissieux, sur un axe politique résolument communiste. Or, elle est largement devancée par le candidat socialiste et la circonscription est perdue. A contrario, Jean-Jacques Candelier, lui aussi sur une ligne résolument communiste, avec plus de 35 % des suffrages au 1er tour, est réélu.
 
En Seine-Saint-Denis, où se présentaient quatre sortants communistes et apparentés, deux ont été devancés par le Parti socialiste, Jean-Pierre Brard et Patrick Braouezec, et ont perdu leurs sièges. Deux sont réélus, François Asensi et Marie-George Buffet.

Les résultats obtenus ne sont donc pas a priori liés à des positionnements idéologiques, mais bien à une volonté des électeurs de donner une majorité absolue au Parti socialiste à l'Assemblée nationale. Ils montrent qu'il ne suffit pas d'un bon relais médiatique, comme l'a été l'élection présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon, pour ancrer une démarche politique et fidéliser un électorat. 

Une des idées centrales de la campagne du Front de gauche, selon laquelle il devait être un aiguillon pour une politique vraiment à gauche, n'a pas été entendue. L'affichage de la grande majorité des candidats, qui ont opté pour l'étiquette « Front de gauche » sans revendiquer l'appartenance au Parti communiste, n'est certainement pas étrangère au résultat. L'effacement du Parti communiste, porté depuis 1994 par les directions successives du Pcf au nom d'une nécessaire modernité, est un échec. 

 La campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon montre qu'un discours clair, parfois même provocateur, porte ses fruits. Le Parti communiste doit poursuivre son action. Il doit redonner une identité communiste au Parti, à ses militants, à ses actions et ne pas avoir peur de porter haut et fort une idéologie communiste résolument opposée au capitalisme. 

 Quant au rapport de forces entre le Parti communiste et le Parti socialiste, il est plus que jamais à questionner. Si nous ne tenons pas la dragée haute au PS, le Parti communiste risque de disparaître définitivement du paysage politique. Or, dans la période qui s'ouvre, marquée par une crise sans précédent du capitalisme, la question fondamentale reste capitalisme ou socialisme. 

> Le PS et les Verts ayant une majorité absolue à l'Assemblée nationale, ils porteront seuls devant la population l'échec de leur politique réformiste : le MES et les différents traités européens ne laissent pas de marge de manœuvre et le gouvernement Ayrault mènera une politique d'austérité qui va peser sur les classes populaires. Le risque bien entendu, si les communistes et leurs partenaires désertent le terrain politique, est de voir se renforcer le Front national et tout ce que cela implique : populisme, repli sur soi, individualisme, violence et rejet à l'égard des immigrés, etc.
> il est inutile de se prononcer sur la oui ou nom participation au gouvernement: le nombre de députés pcf élus apporte la réponse !

 
 Nous avons donc, en tant que communistes, un travail politique à mener. Nous devons être prêts à initier des luttes et à nous inscrire dans les mouvements sociaux qui ne manqueront pas de se développer dans l'avenir, et plus que jamais à diffuser les idées communistes dans le monde du travail.

Reste pour les communistes français, organisés ou non dans le Pcf, une question d'actualité : comment poursuivre le combat révolutionnaire et sous quelle forme d'organisation.
Pour la gauche communiste: Jean -Louis Remande 

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